Conférence de presse du 6 janvier 2025 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Guo Jiakun

2025-01-06 20:00

Lin Jian : Mesdames et Messieurs, bonjour. Aujourd’hui, c’est un grand plaisir pour moi de vous présenter mon collègue, Guo Jiakun, nouveau porte-parole du ministère des Affaires étrangères et directeur général adjoint du département de la presse, de la communication et de la diplomatie publique. Il commencera à tenir la conférence de presse régulière aujourd’hui en tant que 35e porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Travaillant au ministère des Affaires étrangères depuis près de 23 ans, le directeur général adjoint Guo Jiakun possède une riche expérience de la diplomatie et d’excellentes compétences en matière de communication. J’espère que vous soutiendrez son travail comme vous avez soutenu les porte-parole précédents. Maintenant, je cède la parole au vice-directeur général Guo Jiakun pour présider la conférence de presse régulière d’aujourd’hui.

Guo Jiakun :Mesdames et Messieurs, bonjour. Je suis honoré d’être un porte-parole du ministère des Affaires étrangères et c’est un grand plaisir de vous rencontrer. Depuis cette tribune, je ferai de mon mieux pour communiquer la politique étrangère de la Chine avec rapidité, précision et clarté et pour vous faire découvrir les histoires remarquables de la modernisation chinoise, afin que, grâce à vos écrits, à votre objectif et à votre microphone, le monde pourra mieux connaître une Chine véritable et multidimensionnelle dans tous les domaines. Je me réjouis de travailler en étroite collaboration avec vous et de bénéficier d’une bonne compréhension et d’un soutien mutuels. Merci à tous !


À l’invitation du gouvernement de la République du Ghana, l’envoyé spécial du président Xi Jinping et vice-président du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale, Hao Mingjin, assistera à l’investiture du président élu ghanéen, John Dramani Mahama, à Accra, capitale du Ghana, le 7 janvier.

CCTV : Cette semaine, le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a officiellement entamé sa visite dans quatre pays africains, ce qui constitue également la 35e année consécutive où les ministres chinois des Affaires étrangères font de l’Afrique la destination de leur premier voyage à l’étranger du début de l’année. Pourriez-vous nous dire comment la Chine voit l’Afrique et quel est son point de vue sur les perspectives de développement des pays africains ?

Guo Jiakun : La Chine est le plus grand pays en développement du monde et l’Afrique est le continent qui abrite le plus grand nombre de pays en développement. L’amitié sino-africaine remonte très loin dans l’histoire. Sous la direction personnelle du président Xi Jinping, le Sommet de Beijing 2024 du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) s’est tenu avec succès et les relations sino-africaines sont entrées dans la nouvelle phase d’une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de tout temps à l’ère nouvelle. La belle tradition des ministres chinois des Affaires étrangères de commencer leurs visites annuelles à l’étranger par un voyage en Afrique témoigne de l’amitié profonde et croissante entre la Chine et l’Afrique ainsi que l'engagement constant de la Chine envers une coopération amicale avec l'Afrique. La Chine est toujours convaincue que l’Afrique n’est jamais « le continent perdu », mais la terre de l’espoir et la source du dynamisme.

L’Afrique améliore la gouvernance mondiale grâce à sa capacité de transformation. Sous la direction du panafricanisme, les pays africains ont accéléré le processus d’intégration en recherchant la force par l’unité et en poursuivant le développement et la revitalisation, jouant ainsi un rôle de plus en plus important dans les affaires internationales. L’Afrique stimule la croissance économique mondiale. La Banque africaine de développement avait prévu que la croissance moyenne de l’Afrique atteindrait 3,7 % en 2024, dépassant ainsi la moyenne mondiale. Parmi les 20 économies à la croissance la plus rapide au monde, 10 devraient être des pays africains. L’Afrique, l’un des berceaux de la civilisation de l’humanité, est également le continent le plus jeune, où 70 % de sa population est âgée de moins de 30 ans, incarnant ainsi l’espoir et la vitalité.

Face aux changements inédits depuis un siècle, l’essor des pays du Sud global, tels que la Chine et l’Afrique, a un impact profond sur le progrès historique mondial. Une Afrique plus forte et plus développée contribuera certainement davantage à la paix et au développement du monde.

Yonhap News Agency : L’état-major interarmées de la République de Corée a déclaré que la République populaire démocratique de Corée (RPDC) avait tiré un missile balistique de portée intermédiaire en direction de ses eaux orientales. Il s’agit d'un nouveau missile balistique tiré par la RPDC deux mois après celui de novembre dernier. Comment la Chine perçoit-elle ce lancement ?

Guo Jiakun : La position de la Chine sur la question de la péninsule coréenne est cohérente et claire. En ce qui concerne les activités de lancement, je n’ai pas de nouveaux commentaires à faire.

Reuters : L’Inde a déclaré avoir fait part à la Chine de son inquiétude concernant le développement par la Chine du grand projet hydroélectrique sur le fleuve Yarlung Zangbo. Aujourd’hui, le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, est en Inde pour écouter les préoccupations de l’Inde. La Chine a-t-elle pris des mesures ou agi verbalement pour apaiser les préoccupations de l’Inde et les États-Unis ont-ils un rôle à jouer à cet égard ?

Guo Jiakun : En ce qui concerne le projet hydroélectrique sur les parties inférieures du fleuve Yarlung Zangbo, la Chine a clairement exprimé sa position. Je tiens à réaffirmer que la décision de construire le projet a été prise après une évaluation scientifique rigoureuse et que le projet n’aura pas d’impact négatif sur l’environnement écologique, les conditions géologiques et les droits et intérêts liés aux ressources en eau des pays en aval. Au contraire, cela pourra dans une certaine mesure favoriser la prévention des catastrophes, la réduction des risques et la lutte contre les changements climatiques en aval.

Yomiuri Shimbun : Vendredi dernier, le gouvernement américain a annoncé la décision d'empêcher la société japonaise Nippon Steel d’acheter US Steel. Certains acteurs de l’industrie américaine ont critiqué cette décision qu’ils jugent injuste. Il a également été rapporté que cette décision devrait être accueillie favorablement par l’industrie sidérurgique et le gouvernement chinois. Comment le gouvernement chinois réagit-il à cette décision ?

Guo Jiakun : Nous avons pris note des reportages concernés. Nous ne commentons pas la coopération commerciale spécifique entre les États-Unis et le Japon. Nous avons toujours pensé que les pays devaient respecter le principe de la concurrence loyale et les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), et jouer un rôle actif pour un marché mondial ordonné et la santé du commerce international.

China Daily : Cette année marque le 30e anniversaire de la création de l’OMC. Nous avons pris note d’un récent article paru dans Forbes, selon lequel si les menaces protectionnistes se concrétisent, non seulement le commerce mondial en pâtira, mais le mécanisme de règlement des différends de l’OMC sera confronté à une crise. Un article du New York Times indique que la stratégie « petites cours avec de hauts murs » s’est accompagnée de coûts économiques et diplomatiques considérables pour les États-Unis. De nombreuses entreprises américaines craignaient que les hauts murs ne les excluent du marché chinois. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Guo Jiakun : L’OMC est au cœur du système commercial multilatéral. Au cours des 30 dernières années, depuis sa création, l’OMC, en fournissant un environnement institutionnel ouvert, stable et prévisible, a veillé à ce que le commerce mondial se déroule de manière globalement régulière et ordonnée, a renforcé la coopération commerciale et économique entre les membres, a aidé les économies en développement à participer à la mondialisation économique et à en tirer profit, et a apporté une contribution importante à l’amélioration du bien-être des populations de divers pays et à la promotion du développement durable.

Le libre-échange est une condition essentielle à la croissance de l’économie mondiale, son objectif ultime est de parvenir à des résultats mutuellement bénéfiques et à un développement commun. Le protectionnisme et la construction de « petites cours avec de hauts murs » perturbent gravement les chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales et nuisent aux intérêts communs et à long terme de tous les pays. La Chine continuera d’honorer les engagements qu’elle a pris lors de son adhésion à l’OMC et travaillera avec le reste du monde pour sauvegarder le système commercial multilatéral centré sur l’OMC, promouvoir la libéralisation et la facilitation du commerce et de l’investissement à l’échelle mondiale et apporter davantage de bénéfices au monde.

AFP : Le département américain du Trésor a sanctionné vendredi dernier une société de cybersécurité basée à Beijing, l’accusant d’avoir aidé des pirates informatiques chinois à infiltrer les systèmes de télécommunications américains et à mener des opérations de surveillance. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Guo Jiakun : En ce qui concerne la question des cyberattaques, la Chine a clairement exprimé sa position à plusieurs reprises. La Chine s’est toujours fermement opposée au piratage informatique et le combat dans le respect de la loi. Nous demandons instamment aux États-Unis de cesser d’utiliser la question de la cybersécurité pour calomnier et diffamer la Chine. Depuis un certain temps, les États-Unis font du tapage autour d’un soi-disant « piratage chinois » et l’utilisent même pour imposer des sanctions illégales et unilatérales à la Chine. La Chine rejette fermement cette pratique et prendra des mesures nécessaires pour sauvegarder ses droits et intérêts légitimes.

Beijing Youth Daily : Le secrétaire général de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), Nourlan Ermekbaïev, aurait déclaré dans une interview qu’il était incorrect de comparer l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) et l’OCS. L’OCS n’est pas un produit de la guerre froide et n’a pas été créée dans les conditions ou dans le but d’une confrontation avec qui que ce soit. L’OCS met l’accent sur sa nature non alignée et désidéologisée, et prône la paix et la coopération. Avez-vous un commentaire à faire à ce sujet ?

Guo Jiakun : J’ai pris note des remarques du secrétaire général Nourlan Ermekbaïev.

Depuis sa création il y a 24 ans, l’OCS a attiré un nombre croissant de partenaires et s’est développée de manière plus qualitative. Elle est aujourd’hui devenue une organisation internationale régionale qui couvre la plus grande zone ainsi que la plus grande population. Le code de réussite de l’OCS, qui se développe avec une grande vitalité et un fort élan de coopération, est qu’elle met en avant et en pratique l’esprit de Shanghai, une vision créative qui défend la confiance mutuelle, les bénéfices mutuels, l’égalité, la consultation, le respect de la diversité des civilisations et la poursuite du développement commun. Cette vision transcende l’idée dépassée du choc des civilisations, la mentalité de la guerre froide et l’esprit du jeu à somme nulle, ainsi que l’ancien paradigme de la formation de cercles exclusifs, et ouvre une page entièrement nouvelle dans les relations internationales.

En tant que présidente tournante de l’OCS, la Chine agira selon le slogan « Respecter l’esprit de Shanghai : l’OCS en mouvement », rassemblera les États membres pour une coopération approfondie dans les domaines de la politique, de la sécurité, de l’économie et des échanges culturels et entre les peuples, et construira conjointement une communauté de l’OCS encore plus étroite d’avenir partagé.  

AFP : Les autorités taiwanaises ont déclaré hier qu’en 2024, le gouvernement taiwanais avait fait face à une moyenne de 2,4 millions de cyberattaques par jour, la plupart d’entre elles étant attribuées aux cyberforces chinoises. Pourriez-vous confirmer cette information ? 

Guo Jiakun : Il ne s’agit pas d’une question sur les affaires étrangères.