Conférence de presse du 22 mai 2023 tenue par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning

2023-05-22 21:00

Agence de Presse Xinhua : La Chine a annoncé que le président de la République démocratique du Congo (RDC) se rendrait en Chine. Pouvez-vous nous en dire plus sur le programme de cette visite et sur les objectifs que la Chine espère atteindre grâce à cette visite ? Comment la Chine perçoit-elle les relations actuelles entre la Chine et la RDC ?

Mao Ning : La République démocratique du Congo est un pays important en Afrique. La Chine et la RDC entretiennent une amitié traditionnelle. Au cours des 50 dernières années et plus, nos deux parties se sont soutenues mutuellement sur des questions concernant nos intérêts fondamentaux et les préoccupations majeures de l’autre. Ces dernières années, les deux pays ont approfondi la confiance politique mutuelle, obtenu des résultats fructueux dans la coopération pratique et maintenu une coopération étroite dans les affaires régionales et internationales.

Le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo attache une grande importance aux relations entre la RDC et la Chine, et soutient activement le développement des liens bilatéraux. Au cours de la visite, le président Xi Jinping organisera une cérémonie et un banquet de bienvenue pour le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Les deux chefs d’État auront des entretiens et assisteront conjointement à une cérémonie de signature de documents de coopération. Le premier ministre Li Qiang et le président du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale (APN) Zhao Leji rencontreront respectivement le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Nous sommes convaincus que cette visite donnera un nouvel élan au développement global et profond des relations entre la Chine et la RDC, et qu’elle produira de nouveaux résultats dans la coopération amicale entre les deux pays.

China Daily : Le 19 mai, le 32e sommet de la Ligue arabe s’est tenue à Djeddah, en Arabie saoudite. Nous avons noté que le président Xi Jinping avait adressé un message de félicitations au roi saoudien Salmane ben Abdelaziz al-Saoud, président tournant du Conseil de la Ligue arabe (LA), à l’occasion de la tenue du 32e sommet de la LA. Pouvez-vous partager plus d’informations avec nous ? Après de nombreuses années sans la présence de dirigeants syriens aux sessions précédentes, le président syrien Bashar al-Assad a participé à ce sommet sur invitation. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : Le 19 mai, le 32e sommet de la Ligue arabe s’est ouvert à Djeddah, en Arabie saoudite. Le président Xi Jinping a adressé un message de félicitations au roi saoudien Salmane ben Abdelaziz al-Saoud, président tournant du Conseil de la Ligue arabe (LA), à l’occasion de la tenue du 32e sommet de la LA. Le président Xi Jinping a déclaré qu’il était heureux de voir que les pays arabes avaient continuellement pris de nouvelles mesures et accompli de nouvelles réalisations sur la voie de l’unité et de l’amélioration. La Chine est prête à travailler avec les pays arabes pour faire progresser l’esprit de l’amitié sino-arabe, mettre en œuvre les résultats du premier sommet sino-arabe, porter le partenariat stratégique sino-arabe à un niveau plus élevé et continuer à écrire un nouveau chapitre de l’amitié sino-arabe, a précisé le président Xi Jinping.

Nous sommes heureux de constater que, depuis quelque temps, la brise printanière de la réconciliation souffle sur le monde arabe. Les pays de la région ont fait peau neuve et leurs habitants entrevoient de nouveaux espoirs. La Chine félicite la réunion de la grande famille des pays arabes avec la participation du président Bashar al-Assad au sommet. Le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe montre bien que le renforcement de la solidarité et de la coopération entre les pays arabes par le biais du dialogue et de la consultation, c’est à quoi les peuples aspirent et c’est la tendance de l’époque. Cela prouve également que les pays arabes ont la capacité de prendre leur avenir en main.

En tant qu’amie sincère des pays arabes, la Chine soutient toujours les pays arabes dans le renforcement de l’autonomie stratégique et la recherche de la force par l’unité, et elle soutient toujours le monde arabe dans le renforcement de son rôle dans les affaires régionales et internationales. La Chine est prête à travailler avec la partie arabe pour mettre en œuvre les résultats du premier sommet Chine-États arabes, libérer la forte résilience et la vitalité des relations sino-arabes et jouer un rôle positif dans la promotion de la paix, de la stabilité et du développement de la région.

CCTV : La Vision des chefs d’État et de gouvernement du G7 de Hiroshima sur le désarmement nucléaire, publiée le 19 mai, accuse la Chine de développer rapidement son arsenal nucléaire sans transparence et sans volonté de dialogue. Elle indique que cela affecte la stabilité mondiale et régionale et demande à la Chine de s’engager de manière substantielle dans les forums multilatéraux et bilatéraux concernés et de remplir ses obligations en matière de désarmement nucléaire. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : Les règles internationales de contrôle des armes nucléaires ne sont pas les règles internes établies par le G7. Le G7 n’a pas le droit de dicter aux autres pays leur conduite en matière de contrôle des armements. La Chine rejette les accusations infondées du G7. Le G7 abandonne les principes de base, y compris le maintien de la stabilité stratégique mondiale, sape les régimes internationaux de désarmement et de non-prolifération nucléaires, feint l’innocence, et attaque et salit la politique nucléaire d’autres pays. Cela ne fera qu’exacerber les antagonismes et les confrontations et que créer des obstacles au processus de désarmement nucléaire international.

Les États-Unis possèdent l’arsenal nucléaire le plus important et le plus avancé au monde, mais ils insistent obstinément sur une politique de premier recours aux armes nucléaires, investissent massivement dans la mise à jour de leur « triade nucléaire », se retirent des accords de contrôle des armements, notamment du Traité sur la limitation des systèmes de missiles antibalistiques et du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, cherchent à déployer des forces stratégiques vers l’avant et diffusent de l’uranium hautement enrichi de qualité militaire à des États non dotés d’armes nucléaires. Trois des pays du G7 sont des États dotés d’armes nucléaires et les quatre autres ont conclu des accords de « partage nucléaire » ou se trouvent sous le « parapluie nucléaire ».

Les accusations du G7 à l’encontre de la Chine sont infondées et erronées. La Chine adhère fermement à une stratégie nucléaire défensive et est le seul État doté d’armes nucléaires à s’engager à ne pas recourir en premier aux armes nucléaires et à ne pas utiliser d’armes nucléaires contre des États non dotés d’armes nucléaires ou des zones exemptes d’armes nucléaires. Nous maintenons toujours nos capacités nucléaires au niveau minimum requis par la sécurité nationale. Tant qu’un pays n’utilise pas ou ne menace pas d’utiliser des armes nucléaires contre la Chine, il n’a pas à s’inquiéter d’être menacé par les armes nucléaires de la Chine. C’est la transparence la plus significative qu’un pays puisse offrir. Je me demande lequel des États dotés d’armes nucléaires au sein du G7 peut s’engager de la même manière que la Chine ?

Reuters : Les services de régulation du cyberespace chinois ont déclaré que le fabricant américain de puces mémoire Micron Technology avait échoué à son examen de la sécurité du réseau et que la Chine interdirait aux opérateurs d’infrastructures clés de s’approvisionner auprès de cette société. Quelles infrastructures d’information clés seront touchées par cette interdiction imposée à Micron ?

Mao Ning : Les services compétents chinois ont publié des informations sur l’examen de la cybersécurité des produits vendus en Chine par Micron Technology. Je tiens à souligner que l’objectif de cet examen est de vérifier les problèmes de cybersécurité des produits concernés qui pourraient menacer la sécurité des infrastructures d’information clés de la Chine. Cette mesure est nécessaire pour préserver la sécurité nationale. En ce qui concerne des détails, je vous recommande de consulter des services compétents chinois. 

Reuters : Le ministère des Affaires étrangères a annoncé la visite du président de la République démocratique du Congo. Un rapport indique que le président et ses ministres seront en Chine pour renégocier un accord sur les minerais contre des infrastructures. Pouvez-vous confirmer cette information ?

Mao Ning : Je viens de partager des dispositions sur la visite en Chine du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

La Chine et la RDC entretiennent des relations amicales de longue date et des perspectives prometteuses de coopération pratique. Le programme de coopération « ressources contre projets » entre la Chine et la RDC est un exemple de la coopération pratique entre les deux pays. Il donne non seulement une forte impulsion au développement de l’industrie minière de la RDC, mais fournit également un grand nombre de projets d’infrastructure tels que des routes, des hôpitaux et des centrales électriques. Au cours de cette visite, les dirigeants des deux pays auront des échanges approfondis sur la coopération globale entre la Chine et la RDC et traceront ensemble la voie du développement futur des relations bilatérales.

Bloomberg : Le président américain Joe Biden a déclaré qu’il s’attendait à ce que les relations avec la Chine s’amélioraient très prochainement, et il a qualifié l’incident du ballon de stupide, s’adressant aux journalistes à la fin du sommet du G7. Joe Biden a également déclaré que son administration envisageait de lever les sanctions imposées au ministre chinois de la Défense, que le secrétaire américain à la Défense espérait le rencontrer. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ? Une conversation téléphonique entre les chefs d’État chinois et américain est-il prévue à l’avenir ?

Mao Ning : La Chine et les États-Unis maintiennent une communication nécessaire. Cependant, les États-Unis disent maintenant qu’ils veulent parler à la partie chinoise tout en cherchant à contenir et à réprimer la Chine par tous les moyens possibles et à imposer des sanctions aux fonctionnaires, aux institutions et aux entreprises chinoises. Une telle communication est-elle sincère et significative ? La Chine s’oppose toujours fermement aux sanctions unilatérales illégales et a clairement fait connaître sa position à la partie américaine. Les États-Unis doivent immédiatement lever les sanctions et prendre des mesures concrètes pour éliminer les obstacles et créer une atmosphère et des conditions favorables au dialogue et à la communication.

La Chine considère et développe ses relations avec les États-Unis selon les trois principes du respect mutuel, de la coexistence pacifique et de la coopération gagnant-gagnant, comme l’a proposé le président Xi Jinping. Nous demandons instamment aux États-Unis de se faire une perception correcte de la Chine, de cesser de s’ingérer dans les affaires intérieures chinoises et d’arrêter de porter atteinte à la souveraineté, à la sécurité et aux intérêts de développement de la Chine, et de collaborer avec la Chine pour remettre par des actions concrètes les relations sino-américaines sur la bonne voie.

Quant à votre question sur des arrangements spécifiques pour des contacts de haut niveau entre les deux pays, je n’ai pas d’informations à vous fournir.

China News Service : Nous avons appris que la consultation des hauts fonctionnaires Chine-Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) allait se tenir. Pouvez-vous nous faire part des principaux thèmes de la réunion et des attentes de la Chine ?

Mao Ning : Comme convenu entre la Chine et l’ASEAN, la 29e consultation des hauts fonctionnaires Chine-ASEAN se tiendra à Shenzhen, en Chine, du 24 au 26 mai. Le ministre adjoint des Affaires étrangères, Nong Rong, conduira une délégation à la réunion et la coprésidera avec U Chan Aye, chef des réunions des hauts fonctionnaires de l’ASEAN du Myanmar, pays coordinateur de l’ASEAN pour les relations de dialogue entre l’ASEAN et la Chine.

La consultation des hauts fonctionnaires Chine-ASEAN est un mécanisme de consultation annuel important entre les ministères des Affaires étrangères de la Chine et des pays de l’ASEAN, qui permet principalement de préparer la réunion des ministres des Affaires étrangères Chine-ASEAN et le sommet Chine-ASEAN. Cette année marque le dixième anniversaire de la proposition du président Xi Jinping de construire une communauté de destin plus étroite Chine-ASEAN et le vingtième anniversaire de l’adhésion de la Chine au Traité d’amitié et de coopération en Asie du Sud-Est (TAC). Cela offrira de nouvelles possibilités de coopération entre la Chine et l’ASEAN. Lors de cette consultation, les deux parties feront le point et se pencheront sur le développement futur du partenariat stratégique global Chine-ASEAN, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre des consensus atteints par les dirigeants des deux parties et l’approfondissement de la coopération pratique dans les domaines de la sécurité politique, du commerce et de l’économie, des échanges sociaux, culturels et entre les peuples, ainsi que de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, de manière à apporter une énergie plus positive à la stabilité et au développement de la région.

AFP : La Papouasie-Nouvelle-Guinée signe aujourd’hui un pacte de défense avec les États-Unis. Ce pacte permettra aux forces américaines d’accéder à des aérodromes et à des ports de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et d’accroître la capacité militaire des États-Unis dans le Pacifique Sud. Que pense la Chine de ce pacte ?

Mao Ning : La Chine n’est pas opposée aux efforts déployés par les pays pour renforcer les liens avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée et d’autres pays insulaires du Pacifique. Nous maintenons toujours que la communauté internationale devait accorder plus d’attention et de soutien au développement économique et à l’amélioration du bien-être de la population dans les pays insulaires et qu’elle devait déployer plus d’efforts pour contribuer à la paix, au développement et à la stabilité de la région. La négociation et la signature de tout document de coopération devraient contribuer à la réalisation de cet objectif. Nous devons être particulièrement attentifs aux jeux géopolitiques sous le prétexte de la coopération. Dans le même temps, nous estimons également que toute coopération ne doit pas viser une tierce partie.

Anadolu Agency : Selon les rapports, le ministère chinois des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur du Japon en Chine pour prendre des démarches solennelles de la Chine concernant la déclaration faite par le G7 lors du sommet d’Hiroshima. Pouvez-vous nous donner plus d’informations ?

Mao Ning : Le Japon, qui préside le G7 cette année, s’est joint à d’autres pays pour dénigrer et attaquer la Chine et s’ingérer grossièrement dans les affaires intérieures de la Chine lors d’une série d’événements organisés pendant le sommet d’Hiroshima et dans les déclarations communes du G7. La Chine est vivement mécontente de ces agissements et s’y oppose fermement. Nous avons déjà entrepris de sérieuses démarches auprès du Japon. La partie japonaise doit corriger sa perception de la Chine, adhérer aux principes énoncés dans les quatre documents politiques entre les deux pays et œuvrer au développement régulier des relations bilatérales d’une manière réellement constructive.

KBS : J’ai deux questions. Premièrement, l’annonce de l’administration chinoise du cyberespace qu’elle prendra des mesures à l’encontre des produits du fabricant américain de semi-conducteurs Micron Technology, présente-t-elle également des risques pour les entreprises d’autres pays, tels que la Corée du Sud, en termes de censure de la cybersécurité ? Deuxièmement, les États-Unis ont demandé aux entreprises de la Corée du Sud de ne pas vendre de semi-conducteurs coréens à la Chine à la place des produits de Micron. Quelle est la position du gouvernement chinois à ce sujet ?

Mao Ning : Pour répondre à votre première question, les services compétents chinois ont publié des informations sur l’examen de la cybersécurité des produits vendus en Chine par Micron Technology. Je tiens à souligner que la Chine est un pays régi par l’État de droit. Les entreprises opérant en Chine doivent se conformer aux lois chinoises. Les services judiciaires chinois enquêtent sur les infractions conformément à la loi.

La Chine est fermement déterminée à promouvoir une ouverture de haut niveau et à favoriser un environnement commercial orienté vers le marché, fondé sur le droit et internationalisé. Les entreprises étrangères et leurs produits sont les bienvenus sur le marché chinois tant qu’ils respectent les lois et règlements chinois.

En ce qui concerne votre deuxième question, nous avons clairement exprimé notre position sur le contrôle des exportations de puces par les États-Unis à l’encontre de la Chine. Les États-Unis ont contraint d’autres pays à imposer des restrictions à l’exportation vers la Chine dans le seul but de maintenir leurs intérêts hégémoniques. Cette pratique va à l’encontre des principes de l’économie de marché et des règles du commerce international, déstabilise les chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales et ne sert les intérêts d’aucune partie. Elle nuit non seulement aux intérêts des entreprises chinoises, mais aussi à ceux de toutes les parties et des entreprises concernées. Nous nous y opposons fermement. Nous espérons que les gouvernements et les entreprises des pays concernés collaboreront avec la Chine pour préserver conjointement le système commercial multilatéral et maintenir la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales.

Yomiuri Shimbun : Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a participé au sommet du G7. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : Nous avons noté la participation du président Volodymyr Zelenskyy au sommet du G7.

La position de la Chine sur la question de l’Ukraine est cohérente et claire. Nous préconisons toujours que la crise doit être résolue politiquement par le dialogue et la consultation. Nous espérons également que les pays du G7 pourront collaborer avec la communauté internationale pour jouer un rôle constructif dans la promotion du règlement politique de la crise.

Bloomberg : Le ministère américain du Commerce a publié une déclaration indiquant que les mesures prises à l’encontre de Micron, ainsi que les récentes perquisitions ciblant d’autres entreprises américaines, ne sont pas conformes aux affirmations de la Chine selon lesquelles elle ouvre son marché et s’engage à mettre en place un cadre réglementaire transparent. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Mao Ning : Je viens d’exposer la position de la Chine sur Micron.

Je tiens à souligner que la Chine est un pays où règne l’État de droit. Toutes les entreprises opérant en Chine doivent se conformer aux lois chinoises. Les autorités judiciaires enquêtent sur les infractions conformément à la loi.

Nous nous engageons à promouvoir une ouverture de haut niveau et à favoriser un environnement commercial orienté vers le marché, fondé sur le droit et internationalisé. Les produits et services des entreprises étrangères et des différentes plates-formes sont les bienvenus sur le marché chinois tant qu’ils respectent les lois et réglementations chinoises.

Global Times : Selon les rapports, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré lors d’une session du G7 que de nombreux pays émergents et en développement étaient à la recherche d’opportunités de financement durables. Selon elle, l’Initiative « la Ceinture et la Route » semblait être une bonne offre bon marché, alors que de nombreux pays du Sud ont accepté des prêts chinois et se sont retrouvés dans une crise de la dette. Elle a ajouté que le G7 devrait proposer des partenariats gagnant-gagnant aux pays en développement qui souhaitaient travailler avec lui, et qu’il fallait élaborer des plans concrets le plus vite possible. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Mao Ning : En entendant cette rhétorique, nous ne pouvons nous empêcher de nous demander ce que les États membres du G7, en tant que pays les plus riches du monde, ont visiblement contribué au bien-être des pays en développement. Pourquoi le G7 est-il si obsédé par le fait de salir et de perturber la coopération normale entre les pays en développement ?

La Chine sera toujours membre de la grande famille des pays en développement. Notre coopération avec les autres pays en développement vise le développement commun, ce qui a été hautement salué par ces derniers. Si l’Initiative « la Ceinture et la Route » est devenue un bien public très apprécié, c’est parce qu’elle s’engage à procéder à une large consultation, à apporter une contribution conjointe et à partager les bénéfices. Nous n’imposons jamais notre façon de penser aux autres, et nous ne glissons pas non plus dans l’initiative un agenda géopolitique égoïste. Nous poursuivons une coopération mutuellement bénéfique et gagnant-gagnant et un développement commun plus inclusif, équilibré et bénéfique pour tous.

La Chine attache une grande importance à la question de la viabilité de la dette et a aidé les autres pays en développement à alléger le fardeau de leur dette au mieux de ses capacités. Selon le rapport d’une institution de recherche compétente, dans le cadre de l’initiative d’allégement de la dette du G20, la Chine a contribué davantage à l’allégement de la dette que les pays du G7 réunis. Un rapport récent du Centre de politique de développement mondial de l’Université de Boston note que la coopération en matière d’investissement et de financement entre la Chine et d’autres pays en développement est motivée par la vaste demande réelle du pays bénéficiaire, et qu’une telle coopération pourrait aider ces pays à surmonter les goulets d’étranglement du développement, à libérer le potentiel de croissance et à augmenter le revenu réel mondial jusqu’à 3 %.

Si le G7 se préoccupe vraiment des pays en développement, il doit tenir ses promesses, notamment consacrer 0,7 % de son revenu national brut (RNB) à l’aide publique au développement (APD) chaque année et mobiliser 100 milliards de dollars par an pour l’action climatique dans les pays en développement. Ils doivent assumer davantage de responsabilités et d’obligations internationales et prendre des mesures plus concrètes en faveur des pays en développement.

Hubei Media Group : Le 20 mai, heure locale, au moins 12 personnes ont été tuées et plus de 100 autres blessées lors d’une bousculade à l’occasion d’un match de football au stade Cuscatlan de San Salvador, la capitale du Salvador. Y a-t-il eu des victimes et des blessés chinois ?

Mao Ning : Nous exprimons nos profondes condoléances aux victimes et présentons nos sincères compassions à leurs familles et aux blessés. Selon les informations préliminaires recueillies par l’ambassade de Chine au Salvador, aucune victime chinoise n’a été signalée jusqu’à présent.