Conférence de presse du 22 septembre 2022 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2022-09-22 21:00

MASTV : Le président de la Banque mondiale David Malpass a récemment déclaré que le manque de volonté de la Chine à lancer davantage de mesures de relance économique pendant le ralentissement international actuel met davantage de pression sur les États-Unis pour soutenir la croissance internationale. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : En tant que plus grande économie émergente du monde, l’économie chinoise est un moteur important et un stabilisateur de la croissance économique mondiale. Le China Economic Briefing de la Banque mondiale, publié en juin de cette année, avait fait des commentaires positifs sur les politiques fiscales et monétaires fortement réglementées de la Chine, et lors de la Conférence sur le commerce et les services de cette année, les responsables de la Banque mondiale avaient également déclaré que les diverses initiatives politiques récentes de la Chine en matière d’expansion d’ouverture donneraient un élan à la reprise économique mondiale après l’épidémie.

Les États-Unis, cependant, c’est une autre histoire. Pour résoudre le problème de l’inflation galopante aux États-Unis, la Réserve fédérale a eu recours à plusieurs reprises à des hausses de taux. L’appréciation rapide du dollar américain a entraîné la dépréciation d’au moins un dixième de 36 monnaies dans le monde. Cela a plongé de nombreux pays en développement dans une amère récession économique causée par la dépréciation de leur monnaie, la fuite des capitaux, la flambée des coûts de financement et de remboursement de la dette et l’inflation importée. D’innombrables familles ont été plongées dans la pauvreté du jour au lendemain. L’économie mondiale en difficulté en subit encore les conséquences. Le Wall Street Journal a également souligné récemment que la hausse rapide du dollar est à l’origine des difficultés économiques mondiales.

Les États-Unis devraient adopter des politiques économiques et financières responsables et agir de manière responsable pour préserver la stabilité financière internationale et promouvoir la reprise économique mondiale. C’est sur les États-Unis que la Banque mondiale doit concentrer ses efforts à cet égard. 

Reuters : Lors d’une audition devant la commission des services financiers de la Chambre des représentants des États-Unis, mercredi, le député républicain Blaine Luetkemeyer a demandé aux dirigeants des banques américaines comment ils réagiraient dans l’éventualité d’une invasion chinoise de Taïwan. Les dirigeants ont tous répondu qu’ils suivraient les recommandations du gouvernement américain, qui préconise une réduction, voire une suppression de la présence de leur banque sur le marché chinois. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Zhao Lijian : La question de Taïwan a toujours été la question la plus centrale et la plus sensible dans les relations entre la Chine et les États-Unis. La partie américaine devrait respecter le principe d’une seule Chine et les dispositions des trois communiqués conjoints sino-américains, mettre effectivement en pratique la déclaration des dirigeants américains selon laquelle ils ne soutiennent pas « l’indépendance de Taïwan » et cesser de manipuler les questions liées à Taïwan.

CCTV : En septembre dernier, lors de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le président Xi Jinping a proposé l’Initiative pour le Développement mondial, qui a reçu un soutien et une réponse positive de la communauté internationale. À l’occasion du premier anniversaire de l’Initiative, la Chine a organisé une réunion ministérielle du Groupe des amis de l’Initiative pour le Développement mondial. Quelles sont les considérations de la Chine à ce sujet ? Quels résultats ont été obtenus ?

Zhao Lijian : En septembre dernier, le président Xi Jinping a proposé l’Initiative pour le Développement mondial afin de promouvoir l’attention de la communauté internationale sur les questions de développement et d’accélérer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030. À l’heure actuelle, plus de 100 pays et organisations internationales ont soutenu l’Initiative, et plus de 60 pays ont rejoint le Groupe des amis de l’Initiative pour le Développement mondial. En juin de cette année, le président Xi Jinping a présidé le Dialogue de haut niveau sur le développement mondial, qui a défini l’orientation de la mise en œuvre de l’Initiative pour le Développement mondial.

À l’occasion du premier anniversaire de l’Initiative, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a présidé une réunion ministérielle du Groupe des amis de l’Initiative pour le Développement mondial à New York. Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a prononcé un discours par liaison vidéo. Les chefs de près de 10 organisations internationales et les représentants de haut niveau de 60 pays, dont les ministres des Affaires étrangères de près de 40 pays, ont assisté à la réunion. La réunion a été un événement majeur de la session de l’Assemblée générale des Nations Unies de cette année et a permis d’obtenir les résultats positifs suivants :

Premièrement, elle a permis de consolider le consensus international sur la coopération en matière d’Initiative pour le Développement mondial. Le Secrétaire général António Guterres et les participants à la réunion ont fait l’éloge de la vision du président Xi Jinping démontrée par l’Initiative pour le Développement mondial. Ils ont estimé que cette Initiative revêtait une grande importance pour le renforcement de la coopération internationale en matière de développement et la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et qu’elle pourrait servir de catalyseur pour accélérer le développement des pays en développement, notamment des petits et moyens pays. Toutes les parties continueront à s’engager dans une coopération approfondie sur l’Initiative, à renforcer l’alignement de l’Initiative avec les organisations internationales et les stratégies de développement régionales et nationales afin de créer des synergies.

Deuxièmement, la voie à suivre pour promouvoir l’Initiative est clairement définie, à savoir « se concentrer sur le centre, se diriger par les projets, faire participer toutes les parties, augmenter les investissements, assurer une promotion globale, mettre en évidence l’orientation essentielle ». « Se concentrer sur le centre » signifie se concentrer sur la tâche centrale de la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030. « Se diriger par les projets » signifie promouvoir le dialogue politique, le partage d’expérience, le renforcement des capacités et la coopération pratique. « Faire participer toutes les parties » signifie que les Nations Unies seront un partenaire clé et que les pays du Groupe des amis seront les principaux participants, afin de créer des modèles de coopération et de faire participer d’autres parties. « Augmenter les investissements » signifie faire bon usage du Fonds pour le développement mondial et la coopération Sud-Sud et du Fonds Chine-ONU pour la paix et le développement afin de réunir davantage de ressources. « Assurer une promotion globale signifie renforcer la coopération dans les huit domaines clés de l’Initiative pour promouvoir la mise en œuvre de l’ensemble des 17 objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030. « Mettre en évidence l’orientation essentielle » signifie se focaliser sur les défis urgents tels que la sécurité alimentaire et énergétique, tout en promouvant la mise en œuvre de l’Initiative. 

Troisièmement, la partie chinoise a proposé sept initiatives pragmatiques. Ces initiatives comprennent l’annonce du premier lot de projets de l’Initiative pour le Développement mondial, la proposition d’actions concrètes pour promouvoir la sécurité alimentaire, l’énergie propre et la coopération douanière, le lancement de l’Alliance mondiale pour l’éducation numérique, le lancement de la formulation du Plan d’action mondial sur le bambou au lieu du plastique, La Chine s’est également engagée à mettre à disposition au niveau mondial les données acquises par le satellite scientifique pour le développement durable (SDGSAT-1) lancé par la Chine, et a présenté six ensembles de produits de données sur le développement durable mondial aux Nations Unies. Ces mesures ont démontré la ferme résolution de la Chine et ses actions spécifiques pour faire avancer l’Initiative et ont été chaleureusement accueillies.

Comme l’a déclaré le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi, cette réunion reflète le soutien de tous les pays à l’Initiative pour le Développement mondial et leur ferme engagement à accélérer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Nous sommes convaincus qu’avec le soutien de toutes les parties, l’Initiative pour le Développement mondial continuera de d’être approfondie, insufflant un nouvel élan à la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

The Paper : Aujourd’hui marque le 160e anniversaire de la proclamation d’émancipation. Toutefois, selon un récent sondage du Pew Research Center, environ 45 % des Afro-Américains aux États-Unis estiment que l’égalité n’est pas susceptible de se produire. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Zhao Lijian : La traite des esclaves est un péché originel des États-Unis. L’esclavage est resté légal aux États-Unis pendant un tiers des 246 ans d’histoire du pays. Selon Statista, une société allemande de statistiques, il y avait près de 700 000 esclaves noirs aux États-Unis en 1790, et leur nombre dépassait 3,95 millions en 1860.

Les États-Unis ont publié la Proclamation d’émancipation en 1862. Cependant, aujourd’hui, 160 ans plus tard, les Afro-Américains ne sont toujours pas émancipés des chaînes de la discrimination raciale. Les statistiques montrent que les Afro-Américains, qui représentent moins de 13 % de la population américaine, ont plus de deux fois plus de risques d’être abattus par la police, 2,9 fois plus de risques de mourir de brutalités policières et près de six fois plus de risques d’être emprisonnés que les Américains blancs. Les Afro-Américains sont trois fois plus souvent infectés par le COVID-19 que les Américains blancs et ont 1,9 fois plus de chances de mourir du COVID-19. Leur espérance de vie moyenne diminuerait de 2,1 ans en raison de l’épidémie du COVID-19, contre 0,68 an pour les Américains blancs. Selon le sondage du Pew Research Center réalisée en août, 77 % des adultes afro-américains ont réclament la compensation pour les descendants des personnes réduites en esclavage dans la nation, bien que la plupart des interrogés pensent qu’ils ne la verront pas de leur vivant. 

Le gouvernement américain devrait assumer ses propres péchés historiques et faire quelque chose pour améliorer véritablement la situation des droits de l’homme des minorités dans le pays, plutôt que de dénigrer d’autres pays sous le couvert des droits de l’homme.

Bloomberg : Quel est le point de vue de la Chine sur les liens entre les talibans afghans et le Mouvement islamique du Turkistan oriental (MITO) ? Les talibans ont-ils pris des mesures concrètes pour limiter leur association avec le MITO ? Est-ce la principale raison pour laquelle la Chine n’a pas investi en Afghanistan ? 

Zhao Lijian : En ce qui concerne la relation entre les talibans afghans et le MITO, je pense que vous devez poser votre question aux talibans afghans. Selon la communication de la Chine avec les talibans afghans, ces derniers ont répété à plusieurs reprises qu’ils ne permettraient pas que le territoire afghan soit utilisé par des organisations terroristes pour attaquer la Chine ou tout autre pays. Nous espérons que la partie afghane pourra respecter cet engagement avec sérieux.

En ce qui concerne les investissements de la Chine en Afghanistan, j’ai une certaine connaissance des projets d’investissement dans ce pays, du fait de mon mandat au Pakistan. La Chine a investi dans des projets en Afghanistan, notamment la mine de cuivre de Mes Aynak, et les entreprises chinoises concernées ont maintenu des contacts et des consultations avec la partie afghane. Le gouvernement chinois a maintenu des canaux de communication avec la partie afghane au sujet de ces projets. En outre, le gouvernement chinois a fourni beaucoup d’aide humanitaire à l’Afghanistan pour aider le peuple afghan à surmonter la crise humanitaire. 

Beijing Youth Daily : Selon certains rapports, le gouvernement municipal de Yokosuka, dans la préfecture de Kanagawa au Japon, a récemment annoncé que la quantité de composés fluorés toxiques détectés dans les eaux de drainage d’une base navale américaine de la ville dépassait les limites fixées par le gouvernement japonais. La municipalité a déposé des plaintes auprès des troupes américaines, qui n’ont toujours pas donné d’explication. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Zhao Lijian : Ce n’est pas la première fois que les troupes américaines au Japon déversent des substances toxiques. Cela montre une fois de plus au monde entier à quel point les troupes américaines au Japon ont porté atteinte à l’environnement local et à la vie des habitants, en utilisant l’extraterritorialité comme bouclier.

En effet, les États-Unis ont pour habitude de se réserver les avantages et de laisser la pollution aux autres. En tant que premier exportateur mondial de déchets solides et grand consommateur de plastique par habitant, les États-Unis n’ont pas encore ratifié la convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets dangereux et de leur élimination. Les États-Unis considèrent depuis longtemps les pays en développement, dont les capacités de traitement sont encore insuffisantes, comme le site de déversement final des déchets plastiques. Selon un rapport publié par l’Organisation non gouvernemental (ONG) Basel Action Network (BAN), les entreprises américaines exportaient encore illégalement des déchets électroniques dangereux vers les pays en développement en 2020.

Aux États-Unis, les minorités raciales, notamment les Indiens d’Amérique, les Afro-Américains et les Latinos, sont confrontées à de graves inégalités environnementales. Le gouvernement américain a systématiquement utilisé les réserves indiennes comme décharges de déchets toxiques ou nucléaires par le biais de la tromperie et de la coercition. En conséquence, l’incidence du cancer et les taux de mortalité dans les communautés concernées sont nettement plus élevés que dans les autres régions du pays. De nombreuses études ont montré un pourcentage plus élevé des communautés africaines et latinos exposées à la pollution atmosphérique, aux sites de déchets toxiques, aux décharges et au saturnisme par rapport aux communautés blanches. Le rapporteur spécial du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies sur les formes contemporaines de racisme et de discrimination raciale a déclaré dans un communiqué que le racisme environnemental constitue une menace sérieuse pour les droits de l’homme des Afro-Américains, notamment les droits à la vie, à la santé et au logement.

L’environnement est un défi commun à l’humanité et une question de biens communs mondiaux. En tant que pays développé le plus avancé, les États-Unis doivent remplir de bonne foi leurs obligations en matière de gouvernance environnementale mondiale, cesser de nuire arbitrairement à l’environnement des autres pays et faire quelque chose pour protéger les minorités raciales de leur pays contre le racisme environnemental.

CNR : Le 21 septembre, le représentant spécial du président Xi Jinping, conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi, a participé à la réunion de haut niveau sur la lutte contre le changement climatique. Pouvez-vous nous donner plus de détails à ce sujet ?

Zhao Lijian : Le 21 septembre, heure locale, le représentant spécial du président Xi Jinping, conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi, a participé à la réunion de haut niveau sur la lutte contre le changement climatique et a prononcé un discours au siège des Nations Unies à New York.

Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré que le président Xi Jinping a explicitement souligné que la Terre est une grande famille et que l’humanité est une communauté. Le changement climatique est un défi commun qui appelle une réponse commune. La Chine estime que des efforts doivent être déployés dans quatre domaines pour atteindre les objectifs de la gouvernance climatique mondiale. Premièrement, nous devons canaliser les énergies pour assurer le succès de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique à Charm el-Cheikh. Deuxièmement, nous devons accorder de l’importance à la mise en œuvre des mesures. Nous devons faire respecter le principe des responsabilités communes mais différenciées, nous en tenir à ce qui a été convenu et accélérer les progrès vers l’objectif de température de l’accord de Paris. La Chine soutient l’initiative mondiale d’alerte rapide lancée par le secrétaire général António Guterres. Les pays développés doivent honorer sincèrement leurs engagements et fournir un soutien financier, technologique et de renforcement des capacités aux pays en développement. Troisièmement, nous devons faire progresser la transformation verte axée sur les résultats. Quatrièmement, nous devons créer un environnement politique favorable. Nous devons abandonner l’unilatéralisme, les jeux géopolitiques et les barrières écologiques. Les pays développés doivent atteindre la neutralité carbone bien plus tôt que prévu afin de créer un espace pour le développement des pays en développement, et prendre des mesures concrètes pour rétablir la confiance Nord-Sud.

Lors de la réunion, le conseiller d’État et ministre des affaires étrangères Wang Yi a également présenté une série d’initiatives positives prises par la Chine pour suivre sans relâche la voie de la priorité écologique et du développement vert et à faible émission de carbone. Il a déclaré que la Chine a annoncé son objectif de pic de carbone et de neutralité carbone, qui permettra d’atteindre la plus forte réduction de l’intensité des émissions de carbone au monde, et de passer du pic de carbone à la neutralité carbone dans le délai le plus court de l’histoire mondiale. La Chine n’a cessé d’avancer dans sa restructuration énergétique, se classant au premier rang mondial en termes de capacité éolienne et photovoltaïque installée et de production d’électricité, et au premier rang mondial pour la production et la vente de véhicules à énergie nouvelle. La Chine a mis en place un mécanisme de marché national du carbone, devenant ainsi le plus grand marché du carbone au monde couvrant les émissions de gaz à effet de serre. La Chine a augmenté la capacité de puits de carbone de ses écosystèmes et est le pays qui connaît la plus forte croissance de la densité forestière et a la plus grande superficie de forêts plantées au monde. La Chine est prête à travailler avec tous les pays du monde pour soutenir le rôle central des Nations Unies, pratiquer un véritable multilatéralisme, faire de notre mieux et travailler en solidarité de manière à préserver conjointement notre planète et à créer un monde meilleur pour les générations futures !

Macau Monthly : Le Countering Untrusted Telecommunications Abroad Act a récemment été adopté par la Chambre des représentants des États-Unis. Ce projet de loi oblige le Département d’État à signaler l’utilisation d’équipements de télécommunications non fiables dans les missions diplomatiques américaines à l’étranger ainsi que chez les alliés et partenaires. Il exige également que certains émetteurs de titres divulguent l’utilisation de ces équipements par des entités détenues ou contrôlées par le gouvernement de la Chine ou de la Russie. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ? 

Zhao Lijian : Heh heh. Cela fait penser à une révélation d’un ancien chef du Centre national de cybersécurité britannique il y a peu de temps. Il a déclaré qu’après que le gouvernement britannique a déterminé en 2019 que Huawei ne représentait pas une menace pour la sécurité nationale et qu’il était disposé à travailler avec Huawei, les États-Unis ont envoyé le directeur principal des affaires asiatiques au Conseil national de la Maison Blanche au Royaume-Uni qui a hurlé pendant cinq heures sur les représentants britanniques pour faire pression sur le Royaume-Uni afin qu’il abandonne Huawei.

Les États-Unis ont maintenant l’intention de transformer leurs pratiques coercitives et d’intimidation en règles par le biais de la législation, ce qui montre exactement qu’en parlant de « ordre fondé sur des règles », les politiciens américains ne font que défendre les propres intérêts hégémoniques des États-Unis, et que même les « alliés proches » comme le Royaume-Uni ne peuvent être épargnés par la coercition et à l’intimidation américaines. De telles règles hégémoniques ont visiblement sapé la paix mondiale et la coopération internationale, dont les États-Unis ne se soucient apparemment pas.

Nous demandons instamment à la partie américaine de corriger immédiatement son erreur, de cesser de dénigrer et de réprimer de manière déraisonnable les entreprises chinoises, et de supprimer le contenu négatif du projet de loi concernant la Chine. Le gouvernement chinois continuera à défendre fermement les droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises.

Dragon TV : Le 21 septembre, le deuxième Forum sur la sécurité au Moyen-Orient s’est tenu à Beijing. Pouvez-vous partager plus d’informations à ce sujet ?

Zhao Lijian : Le deuxième Forum sur la sécurité au Moyen-Orient se concentre sur l’Initiative pour la Sécurité mondiale sous le thème « Construire une nouvelle architecture de sécurité au Moyen-Orient, réaliser une sécurité commune pour la région ». Deux sous-Forums parallèles sont organisées, à savoir « La question palestinienne : Solutions et perspectives » et « La sécurité dans le Golfe Persique : multilatéralisme, dialogue et coopération ».

Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a participé par vidéo à la cérémonie d’ouverture du Forum et a présenté quatre propositions visant à promouvoir la mise en place d’une nouvelle architecture de sécurité au Moyen-Orient, dans la perspective du maintien d’un nouveau concept de sécurité commune, globale, coopérative et durable, de la clarification du rôle de premier plan des pays du Moyen-Orient, de l’adhésion aux objectifs et principes de la Charte des Nations Unies et du renforcement du dialogue sur la sécurité régionale. Rami Hamdallah, ancien Premier ministre palestinien, et Adnan Badran, ancien Premier ministre jordanien, ont participé à la cérémonie d’ouverture en ligne et ont prononcé respectivement un discours. Ils ont hautement apprécié l’Initiative pour la sécurité mondiale proposée par la Chine et ses efforts pour aider à construire une nouvelle architecture de sécurité au Moyen-Orient. Ils ont également exprimé l’espoir que la Chine jouera un rôle plus important et constructif dans la résolution des points chauds et le maintien de la sécurité et de la stabilité dans la région.

Les participants au Forum ont déclaré que l’Initiative pour la Sécurité mondiale revêt une grande importance pour la promotion de la paix et de la stabilité régionales et la résolution des conflits régionaux. Ils ont salué la proposition de la Chine de construire une nouvelle architecture de sécurité au Moyen-Orient. Ils ont également exprimé l’espoir que la Chine continuera à défendre l’équité et la justice et à travailler activement pour encourager les parties régionales à résoudre leurs différends par le dialogue en vue d’une sécurité commune et durable dans la région. Ils ont souligné que les pays de la région devraient accroître leur indépendance, améliorer leurs relations mutuelles et jouer un rôle plus important dans la construction d’une nouvelle architecture de sécurité au Moyen-Orient. La communauté internationale, en particulier les grands pays extérieurs à la région, devrait également jouer un rôle positif dans la réalisation de la sécurité et de la stabilité régionales.

En tant qu’ami et partenaire sincère des pays du Moyen-Orient, la Chine continuera à parvenir à un consensus et à rassembler les forces de toutes les parties par le biais des plateformes telles que le Forum sur la sécurité au Moyen-Orient, et apportera sa contribution à la construction d’une nouvelle architecture de sécurité au Moyen-Orient et à la réalisation d’une sécurité commune dans la région.

Bloomberg : Qui la Chine enverra-t-elle aux funérailles nationales de l’ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe le 27 septembre ?

Zhao Lijian : La Chine publiera les informations concernées en temps voulu.

AFP : Le président américain Joe Biden a déclaré hier devant l’Assemblée générale des Nations Unies qu’il ne souhaitait pas de « guerre froide » ou de conflit avec la Chine. Il a également mentionné la Chine à plusieurs reprises dans son discours, y compris le rapport publié par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) sur le Xinjiang. Quelle est la réponse de la Chine à cette situation ?

Zhao Lijian : La politique de la Chine à l’égard des États-Unis est marquée par la continuité et la stabilité. Le président Xi Jinping a proposé le respect mutuel, la coexistence pacifique, la coopération mutuellement bénéfique et la situation gagnant-gagnant pour les relations sino-américaines. Il s’agit non seulement de l’accumulation d’expériences au cours des 50 ans des relations sino-américaines, mais aussi du principe de base à suivre pour la prochaine étape du développement. Le président Biden a pris à plusieurs reprises l’engagement de « cinq non ». Nous espérons que la partie américaine mettra en pratique la déclaration des dirigeants américains, qu’elle adoptera une perception correcte de la Chine et des relations sino-américaines, qu’elle reviendra au point initial des trois communiqués conjoints sino-américains, qu’elle traitera les questions liées à Taïwan de manière prudente et appropriée et qu’elle maintiendra le fondement politique des relations sino-américaines.

Nous espérons que les États-Unis travailleront avec la Chine pour trouver un moyen pour les deux grandes nations, avec des systèmes sociaux différents, des histoires et des cultures différentes, de coexister pacifiquement et d’entreprendre la coopération visant la situation gagnant-gagnant et le bonheur des peuples chinois et américain, contribuant à la paix, à la stabilité et au développement mondiaux.

Sur la question du Xinjiang, le soi-disant rapport d’évaluation du HCDH sur le Xinjiang a été planifié et fabriqué par les États-Unis et certaines forces occidentales. Il est totalement illégal et non valide. Ce rapport est un ramassis de fausses informations et un outil politique au service de la stratégie américano-occidentale consistant à utiliser le Xinjiang pour contenir la Chine.

Ces dernières années, près de 100 pays, dont des pays musulmans, ont fait des déclarations publiques au Conseil des droits de l’homme et à la Troisième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies, soutenant la position légitime de la Chine sur les questions liées au Xinjiang et s’opposant à l’ingérence dans les affaires intérieures de la Chine par le biais des soi-disant questions liées au Xinjiang, ce qui est effectivement la voix du courant dominant de la communauté internationale. Les sinistres desseins politiques des États-Unis et de l’Occident visant à perturber le Xinjiang et à l’utiliser pour contenir la Chine sont inutiles, impopulaires et voués à l’échec !

Les États-Unis doivent faire face à leurs propres problèmes en matière de droits de l’homme, tels que la discrimination raciale, la violence armée, les violations des droits des peuples indigènes, les violations des droits des immigrants, la traite des êtres humains, la campagne de désinformation ainsi que les sanctions unilatérales et coercitives aveugles. Ils doivent rendre des comptes à la communauté internationale et à de nombreuses victimes.

Bloomberg : La réunion des ministres des Affaires étrangères des BRICS se tiendra plus tard dans la journée en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. Pouvez-vous fournir plus de détails ? Quelles sont les attentes de la Chine à l’égard de la réunion ?

Zhao Lijian : Nous publierons des informations à ce sujet en temps voulu.

Kyodo News : Tsai Ing-wen a rencontré aujourd’hui une délégation de sénateurs tchèques, et les deux parties ont convenu d’approfondir leurs relations. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ? 

Zhao Lijian : Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde, Taïwan est une partie inséparable du territoire chinois, et le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légitime représentant l’ensemble de la Chine. La question de Taïwan est une affaire intérieure de la Chine, qui met en jeu la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine, et constitue un intérêt central de la partie chinoise. La Chine est fermement opposée à toute forme d’échanges officiels entre les pays ayant les relations diplomatiques avec la Chine et Taïwan, et à toute ingérence de forces extérieures dans les affaires intérieures de la Chine par le biais de la question de Taïwan. La détermination et la conviction du gouvernement et du peuple chinois à préserver la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale sont inébranlables. Nous demandons instamment aux politiciens tchèques concernés de respecter le principe d’une seule Chine, de s’abstenir d’envoyer des signaux erronés aux forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » et de cesser de saper le fondement politique du développement des relations bilatérales.